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Estonie, Tallinn et... Astronomie !

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Dans la constellation du Lion, à environ 35 millions d'années-lumière de la Terre, se trouve l'un des groupes de galaxies les plus captivants et les plus étudiés de l'univers proche : le Triplet du Lion. Composé des galaxies Messier 65 (M65), Messier 66 (M66) et NGC 3628, cet ensemble offre une fenêtre exceptionnelle sur les interactions galactiques, la formation des étoiles et la dynamique des structures cosmiques. Chacune de ces galaxies possède des caractéristiques uniques, mais leur proximité relative en fait un laboratoire idéal pour étudier l?évolution des galaxies en interaction.

Une Introduction au Triplet du Lion

Le Triplet du Lion est un groupe de trois galaxies spirales situées dans la constellation éponyme. Bien qu?elles semblent proches les unes des autres dans le ciel, elles sont en réalité séparées par des centaines de milliers d?années-lumière et interagissent gravitationnellement de manière subtile. Ces interactions ont façonné leur morphologie, leur structure et même leur activité stellaire. Observées pour la première fois par Charles Messier au XVIIIe siècle (pour M65 et M66) et par William Herschel (pour NGC 3628), ces galaxies sont aujourd?hui des cibles privilégiées pour les astronomes amateurs et professionnels.

Messier 65 (M65) : Une Spirale Classique et Stable

M65 est une galaxie spirale de type Sa, caractérisée par des bras spiraux bien enroulés et un bulbe central prononcé. Contrairement à certaines galaxies en interaction, M65 montre une structure relativement stable et symétrique, ce qui suggère qu?elle a subi moins de perturbations gravitationnelles que ses voisines. Ses bras spiraux sont riches en étoiles plus âgées, ce qui leur donne une teinte légèrement plus jaunâtre que ceux des galaxies à formation stellaire active. Cependant, des observations récentes ont révélé des signes de distorsions mineures dans son disque, probablement causées par l?influence gravitationnelle de M66 et NGC 3628.

Messier 66 (M66) : Une Spirale Déformée et Active

M66, classée comme une galaxie spirale de type Sb, est la plus brillante du trio et présente une structure nettement plus perturbée que M65. Ses bras spiraux sont asymétriques et déformés, avec des régions de formation d?étoiles particulièrement actives. Cette déformation est le résultat des forces de marée exercées par ses compagnes, notamment NGC 3628. M66 abrite également un noyau galactique légèrement décentré, ce qui pourrait indiquer une interaction passée avec une autre galaxie. En 1989, une supernova (SN 1989B) y a été observée, attirant encore plus l?attention des astronomes sur cette galaxie dynamique.

Le Triplet du Lion capture au télescope automatique Vespera2, en mode multi-nuits (3 nuits) pendant 4,5 heures au total et 1440 images stacked. Filtre CLS (cliquez sur l'image pour agrandir):

Le Triplet du Lion (M66, M65 et NGC 3628)
Le Triplet du Lion observe au Vespera 2

NGC 3628 : La "Galaxie du Hamburger" et ses Mystères

NGC 3628, parfois surnommée la "Galaxie du Hamburger" en raison de sa forme allongée et de sa bande de poussière centrale très marquée, est une galaxie spirale vue par la tranche. Cette orientation nous permet d?admirer son épais disque de poussière, qui obscurcit partiellement son bulbe galactique. NGC 3628 montre des signes évidents d?interaction gravitationnelle, notamment une longue queue de marée s?étendant sur plus de 300 000 années-lumière, résultat des forces de marée exercées par M65 et M66. De plus, des observations en rayons X ont révélé la présence d?un trou noir supermassif actif en son centre, bien que moins énergétique que ceux trouvés dans certaines autres galaxies.

Interactions et Évolution du Groupe

Bien que le Triplet du Lion ne soit pas aussi violemment perturbé que certains autres groupes galactiques (comme le Quintette de Stephan), ses membres montrent des signes clairs d?interactions gravitationnelles. Les simulations suggèrent que ces galaxies ont connu des rencontres rapprochées au cours des derniers centaines de millions d?années, ce qui a influencé leur structure et leur évolution. Ces interactions ont probablement déclenché des épisodes de formation stellaire, en particulier dans M66 et NGC 3628, où des régions HII (zones de naissance d?étoiles) sont particulièrement visibles.

Une question intrigante reste ouverte : ces galaxies finiront-elles par fusionner ? Contrairement à certains groupes où les fusions sont inévitables, la dynamique du Triplet du Lion suggère qu?elles pourraient continuer à danser autour les unes des autres pendant des milliards d?années sans jamais complètement se rejoindre. Cependant, des études futures avec des instruments comme le télescope spatial James Webb pourraient apporter de nouvelles réponses.

Observer le Triplet du Lion

Pour les astronomes amateurs, le Triplet du Lion est une cible de choix lors des nuits printanières. Bien que ces galaxies ne soient pas visibles à l??il nu, un télescope de taille modeste (150 mm ou plus) permet de les distinguer sous un ciel sombre. M65 et M66 apparaissent comme des taches ovales et floues, tandis que NGC 3628, plus faible, révèle sa bande de poussière caractéristique avec des instruments plus grands ou des temps d?exposition photographique prolongés. Les astrophotographes adorent ce trio, car il tient dans un seul champ de vision et offre un contraste saisissant entre les trois galaxies.

Le Triplet du Lion est bien plus qu?un simple alignement fortuit de galaxies. C?est un système dynamique où les forces gravitationnelles, la formation stellaire et l?évolution galactique peuvent être étudiées en direct. Chaque membre du trio raconte une histoire différente : la stabilité relative de M65, l?activité turbulente de M66 et les mystères poussiéreux de NGC 3628. Ensemble, elles offrent une leçon d?astronomie vivante, montrant comment les galaxies évoluent et interagissent dans le vaste cosmos.

Comparatif smart telescopes 2025
On passe au peigne fin les ''smart'' télescopes disponibles sur le marche en 2025. Par ce terme, on désigne les télescopes automatisées, contrôlés via une application mobile, des marques Vaonis, ZWO, Celestron, Unistellar et Dwarflab. 


Si vous trouvez d'autres télescopes intelligents en-dehors de ces marques ou a moins de 500 euros, passez votre chemin, ce sera un jouet qui ne vous permettre pas de voir quoi que ce soit.

J'ai compilé les spécifications techniques, les fonctionnalités, les accessoires et bien sur les tarifs de tous les télescopes intelligents : Vaonis Vespera 2, Vaonis Vespera Pro, ZWO Seestar S30, ZWO Seestar S50, Unistellar Odyssey (et Pro), Unistellar Equinox2, Unistellar Evscope2, Dwarf 3 et Celestron Origin.

Toutes ces données sont classées dans un tableau qui vous permettra de comparer instantanément les télescopes entre eux.


Cliquez sur la photo pour agrandir ou suivez le lien ci-dessus
Comparatif des télescopes intelligents 2025
Comparatif des télescopes intelligents 2025























Vespera 2 contre Seestar S50

Vespera 2 contre Seestar S50
J'ai remarque que les gens hésitaient souvent entre ces deux modèles. Et pour cause, les deux télescopes offrent la même ouverture de 50 mm, ainsi que la même longueur focale de 250 mm pour un rapport focal de f/5

La différence entre ces 2 télescopes provient essentiellement du capteur qui les équipe. Le Sony IMX 585 pour le Vespera 2 et l'IMX 462 pour le S50. L'incidence majeure sera la résolution offerte avec respectivement 3840 x 2160 (8.3 MP) pour le Vespera2 contre seulement 1920x1080 (2.1 MP). 

Le S50 et le Vespera 2 proposent la même taille de pixels a 2.9 µm. 

Le champ de vision natif du Vespera2 sera de 2,5° x 1,4° en natif et passera a 4.33° x 2.43° en mode CovalENS (mode mosaïque). En natif, le S50 propose un champ de vision de 1,29° x 0,73° (pas de données pour le mode mosaïque). Le Vespera 2 vous permettra donc de photographier des cibles bien plus larges, notamment des duos ou trios de nébuleuses (voir quelques exemples). 

Cependant, le champ de vision en mode mosaïque du S50 est suffisant pour faire rentrer la galaxie d?Andromède, ce qui est bien suffisant. D'ailleurs, bien que le champ de vision du Vespera 2 soit plus large, il peut être problématique pour les plus petites cibles, notamment les petites galaxies ou petites nébuleuses - probablement LE plus gros inconvénient de ce télescope, pourtant ce qui se fait de mieux sur le marché autour de 1500-2000 euros.

Oui, car il faut parler prix. Le Seestar est un excellent choix pour les débutants qui souhaiteraient faire de l?édition de photo simple. Il offre des résultats incroyables pour sa taille pour un prix d'environ 800 euros seulement (selon droits de douane..). Le filtre solaire est inclus, un filtre dual band est intégré et il est livre avec une mallette de transport. Sa compacité vous permettra de voyager tranquillement si vous allez explorer d'autres cieux. Il vous permettra également de faire des photos et vidéos durant la journée, ce que ne permettent pas les télescopes de chez Vaonis (seul le Dwarf 3 a aussi cette option).

Verdict: si vous débutez et que vous souhaitez vous amuser pour un budget raisonnable, le Seestar S50 est une excellent choix qui en plus vous permettra de faire de belles photos. Cependant, si vous souhaitez vous mettre un peu a l'astrophoto et qu'en plus 1500 euros ne vous font pas peur, sautez sur le Vaonis Vespera 2 ! Son capteur, sa meilleure résolution et ses fonctions astrophoto uniques (multi-nuits notamment) feront la différence.

Seestar S50
Seestar S50 - Les plus / Les moins:

Avantages
- rapport qualité/prix quasi imbattable: un des moins chers du marché pour de belles performances
- équipement complet: quasi tout est inclus: filtre solaire, mallette de transport, filtre dualband/anti pollution, mode mosaïque, mode vidéo. Il ne lui manque quasiment rien.
- hyper transportable: prenez le en voyage

Inconvénients
- dur de lui trouver des défauts a ce prix, mais en creusant bien...
- capteur limité pour de l'astrophoto poussée
- pas de mode multi-nuits (seulement chez Vaonis)

Vaonis Vespera 2
Vaonis Vespera 2 - Les plus / Les moins:

Avantages
- tarif sans accessoires pour un tel niveau de performance (1500 euros)
- capteur et résolution au top pour de l'astrophoto 
- fonctions complètes: plan my night, modes multi-nuits et mosaïque
- facile a transporter: prenez le en voyage dans un sac a dos en bagage cabine
- champ de vision large idéal pour les grosses cibles

Inconvénients
- champ de vision qui devient un inconvénient sur les petites cibles, notamment beaucoup des galaxies
- prix des accessoires qui rendent équipement complet assez onéreux
- batterie un peu limite - il vous faudra une power bank 


Qui remporte la palme de l?entrée de gamme: Seestar S30 ou Dwarf 3 ?


Seestar S30 ou Dwarf 3
Ce n'est pas sur le prix que nous les départagerons tellement ces mini prix (environ 550eur pour le S30 et 700eur pour le Dwarf3) deviennent presque insensées a ce niveau de technologie pour des télescopes numériques. Leur taille, est aussi quasi identique. Les deux télescopes se collent au train sur cet aspect avec seulement 21x14x6.5 et 22x14x8 cm. Pour comprendre a quel point ces tailles sont ridicules, cela représente a peine 3 smartphones poses l'un a cote de l'autre (et plutôt 2 et demi)! 

Bref, les télescopes automatiques ont déjà atteint de niveau de miniaturisation incroyable. Mais me demanderez-vous, sont-ils vraiment capables d?acquérir de bonnes images?

Les deux modèles sont très proches en termes de spécifications et de dimensions. Le Dwarf3 propose une ouverture de 35 mm contre 30 mm pour le S30. Les deux ont la même longueur focale de 150 mm. 

Cote dimensions et poids: 1.3 kg pour le Dwarf3 contre 1.8 kg pour le S30. Oui, le S30 est 40% plus lourd mais les deux jouent dans la catégorie poids plume. 

La résolution des deux est similaire mais le Dwarf3 va se différencier par son champ de vision très large, encore plus large qu'un Vespera2. Pas convaincu que ça soit une avantage, notamment pour shooter des cibles plus petites. Pour moi avantage au S30 la-dessus qui a le mode mosaïque pour agrandir son champ de vision.

Les deux offrent un mode vidéo et une utilisation durant la journée.. donc encore la, difficile de trouver des différences. 

Il va falloir aller chercher d'autres criteres pour les departager... il nous reste le prix qui tourne a l'avantage du Seestar S30: 549 euros contre 679 euros pour le Dwarf. 

La garantie offerte est seulement d'un an sur le Dwarf, le double pour le S30.

Verdict: le combat est très proche et on ne départagera les deux mini-télescopes que sur de aspects pas vraiment techniques: le prix et la garantie. Cela donne un avantage au Seestar S30. Apres, tout est une question de préférences esthétiques également, car les deux modelés présentent un design très différent. 

Seestar S30 ou Seestar S50

Seestar S30 ou Seestar S50
La question apparaît souvent sur les forums ou groupes spécialisés afin de savoir quel modèle choisir entre les deux télescopes Seestar: le S30 ou le S50?

L'autre question récurrente est: je possède un Seestar S50, dois-je également me procurer un S30? (ou un S30 Pro a venir - voir en fin d'article)

La différence de prix n'est pas un gouffre mais en entrée de gamme, entre 549 et 799 euros, cela représente tout de même presque 50% du tarif du S30. 

Alors soyons clairs tout de suite, il y a des différences énormes entre le S30 et le S50. Comme leur nom le suggère, l'ouverture est respectivement de 30 et 50 mm. La longueur focale diffère également avec 150mm et 250mm. Le rapport focal est par contre similaire: f/5.

Bien que le capteurs soient différents, la définition est similaire avec 2.1 Mpx. Cependant le champ de vision natif du S30 sera plus large et le mode mosaïque permettra d?élargir encore tout cela. Il pourrait donc etre un bon complément au S50 si vous aimez les larges cibles même si l?intérêt reste limite puisque le S50 bénéficie du mode mosaïque..

Le S30 est plus léger (1.8kg contre 3kg) et légèrement plus petit mais le S50 est déjà très peu encombrant donc pas vraiment sur que ce soit vraiment un aspect qui donne un net avantage au S30. 

Verdict: deux modèles assez proches mais le S50 offre de meilleures performances et sera donc logiquement un peu plus cher. Le S30 reste tout de même une excellente entrée de gammes pour débuter dans le monde de l'astronomie et des smart télescopes. Mais les deux conviennent très bien pour débuter et offrent le mode mosaïque. Le petit plus du S50 est le filtre anti-pollution/dual band intégré ce qui en fait un objet un peu plus abouti. 

Si vous avez déjà un Seestar S50, selon moi, aucun intérêt d'acheter un S30. Ce sont des modèles très similaires et leur complémentarité est donc très faible. 


Le Haut de Gamme... Vraiment les Meilleurs?

Telescope intelligent Celestron Origin
Le haut de gamme est assez large car nous considérerons tous les télescopes intelligents au-dessus de 2500 euros tout équipés. 

Unistellar Odyssey, Evscope2 et Equinox2 contre Celestron Origin, contre Vaonis Vespera Pro.

Alors, soyons clairs des le début, les télescopes Unistellar ne sont pas du tout fait pour l'astrophotographie. Leur technologie Deep Dark Technology n'est pas vraiment au point (j'ai déjà écrit un long article sur les telescopes Unistellar qui, selon moi, sont les pires du marché - et de loin). Sur le papier leurs spécifications techniques sont pourtant louables avec 320mm de longueur focale pour l'Odyssey et 400mm pour l'Equinox2 et l'Evscope2. Leur Ouverture respective de 85 et 114mm leur procure un rapport focal de f/3.9 et f/4.

Les capteurs qui équipent les Unistellar sont aussi assez uniques parmi les télescopes numériques:
- le Sony IMX 415 sur l'Unistellar Odyssey qui offre seulement 3.4 Mpx (c'est-a-dire a peine plus qu'un Seestar) mais une taille de pixel de 1.45 µm
- le Sony IMX224 pour l'Unistellar Equinox 2: 6.2 Mpx et 2.9 µm pour la taille des pixels
- enfin le Sony IMX347 pour l'Evscope2 qui offre une definition de 2688x1520 (7.7 Mpx) et une taille de pixel de 2.9 µm

Les trois offrent un champ de vision de 0,5° x 0,75° ce qui est très réduit, de loin le plus étroit des smart télescopes. Son avantage est de permettre l'observation plus fine de galaxies ou de petites nébuleuses, néanmoins vous ne pourrez pas observer la plupart des grandes et belles nébuleuses (Rosette, Voile, Amerique du Nord, Lagune et beaucoup d'autres...). D'autant plus que les Unistellar n'ont pas de mode mosaïque, ce qui est un énorme inconvénient.

Pour le reste, la batterie est dans la moyenne haute (sauf Odyssey avec 5h mais qui reste suffisant) et la capacité de stockage est bonne également. 

Un point important cependant: l'Equinox2 et l'Evscope2 ne sont pas totalement automatises comme le reste des télescopes présentés ici. En effet, il faut non seulement faire la collimation (c'est-a-dire aligner les miroirs) mais aussi faire le focus manuellement a l'aide d'un masque de Bahtinov (heureusement fourni). De très gros défauts (éliminatoires?) quand on est aligné dans la catégorie des télescopes intelligents...

Malheureusement le plus gros défaut (oui encore un, d'ou mon article ne faisant pas du tout la promotion des Unistellar) est bien le fait que ces télescopes ne sont pas du tout fait pour l'astrophotographie. Les images finales sont généralement de très mauvaise qualité pour les nébuleuses notamment. Les télescopes Unistellar s'en sortent sur les petites cibles et notamment les galaxies (sauf Andromède qui ne rentre pas du tout dans le champ de vision) ou les petites nébuleuses comme Dumbbell par exemple. Il feront aussi du bon travail sur du solaire, du lunaire et vous pourrez même observer Jupiter et Saturne. 


Le Celestron Origin est sorti début 2024 et, malgré le fait que ce soit le vrai premier essai de Celestron dans la gammes des smart télescopes, leur longue expérience leur est très profitable.

N'y allons pas par quatre chemins, le Celestron Origin est une bête ! De par ses dimensions (60.9x 66x 121 cm) et son poids (18.87 kg, plus du double du plus lourd télescope automatique de chez Unistellar) mais aussi par ses spécifications techniques. Il est notamment équipé du capteur Sony IMX178, rétro-éclairé (le même qui équipé ''l'ancien'', le Stellina) qui offre une résolution de 3096 x 2080 (6.44Mpx) et un champ de vision intéressant de 1.27° x 0.85°. Il lui manque pour le moment un mode mosaïque qui ferait de ce scope un leader presque intouchable.

Son ouverture de 152 mm et sa longueur focale de 335 mm lui confèrent le meilleur rapport focal f/2.2 du marché. 

Vaonis Vespera Pro
Vaonis Vespera Pro - Les plus / Les moins:

Avantages
- spécifications parfaites pour de l'astrophotographie avancée
- Vaonis, la seule marque a propose tous les modes astrophoto: Plan my Night, modes Multi-nuits et mode mosaïque.
- facile a transporter dans son sac a dos. Amenez-le autour du monde
- superbe autonomie de la batterie (11h) et stockage imposant

Inconvénients
- champ de vision qui devient un inconvénient sur les petites cibles, notamment beaucoup des galaxies
- prix et prix des accessoires qui rendent équipement complet assez onéreux



Celestron Origin - Les plus / Les moins:

Avantages
- super capteur Sony IMX178, rétro-éclairé et meilleur rapport focal f/2.2 du marché
- champ de vision restreint qui permet d'observer des cibles relativement petites mais pas aussi restreint que les Unistellar
- superbes photos, un bel outil pour l'astrophotographie avancée 

Inconvénients
- il lui manque cependant le mode mosaïque qui devrait arriver courant 2025..
- très très encombrant avec ses quasi 19 kg. Il restera a la maison
- tarif très élevé 

Unistellar Odyssey - Les plus / Les moins:

Avantages
- enfin un télescope Unistellar automatique (pas de collimation, pas de focus)
- plutôt bon sur les galaxies et petites cibles. Pour du solaire et lunaire aussi.

Inconvénients
- encombrant avec son trépied et ses 6.5 kg. Vous ne partirez pas en vacances avec
- tarif très élevé au vu de ses limitations et de ce que propose la concurrence
- qualité des photos médiocre. Oubliez l'astrophotographie 

Unistellar Evscope2/Equinox2 - Les plus / Les moins:

Avantages
- plutôt bon sur les galaxies et petites cibles. Pour du solaire et lunaire aussi.

Inconvénients
- lourds et encombrants: 9kg !
- tarifs élevés, surtout l'Evscope2 dont l'oculaire est facture 2000 euros. Simplement honteux!
- qualité des photos mauvaise face a la concurrence bien moins chère
- Technologie pas au point. Fuyez Unistellar 


Verdict: le Celestron Origin remportera facilement la première place lorsqu'il disposera du mode mosaïque, son champ de vision natif le limite bien trop dans son utilisation. Autre limitations face au Vespera Pro: son poids (19kg contre 6kg pour le Vespera Pro) et dimensions mais surtout son tarif: 5299 euros  contre 2800 euros. Du simple au double. Quand aux Unistellar, ils sont totalement hors course (pour ne pas dire hors sujet) avec deux télescopes non automatiques, chers, encombrants, n'ayant aucune fonctionnalité spécifique (pas de mode mosaïque notamment), un champ de vision bien trop réduit et une technologie dépassée qui offre une qualité d'image médiocre.

1er: Vaonis Vespera Pro
2eme: Celestron Origin (qui passera 1er lorsqu'il aura le mode mosaïque) 
3eme: Unistellar Odyssey (car moins cher et automatique)
4eme: Unistellar Equinox2
5eme: Unistellar Evscope2



A Venir: Seestar S30 Pro ?

Seestar S30 Pro
A peine 5 ans après le sortie du Seestar S30, ZWO promet déjà une version PRO du S30... alors que l'on s'attendait plutôt a un Seestar S60 ou encore mieux un S80 de la part de ZWO (en lieu et place du S30), la marque chinoise se concentre sur l?entrée de gamme et sortira une version améliorée du S30. 

On nous promet un meilleur capteur avec une upgrade vers le Sony IMX 585 (IMX 662 sur le S30)  qui procurera une champ de vision largement amélioré et qui passera de 2.13° × 1.2° a 4.3° × 2.4°.

Pour le stockage interne on passe de 64Go a 256Go puisque les images seront plus volumineuses.

Verdict: rien de révolutionnaire puisque le seul vrai gain est la possibilité de capturer des objets plus larges sans passer par le mode mosaïque. Mais puisque les S30 et S50 ont un mode mosaïque.. si vous avez deja un S50 ou un S30, passez votre chemin et espérez que ZWO s'attaque enfin au moyen/haut de gamme prochainement.


Quid du Stellina de chez Vaonis?

Stellina de chez Vaonis
Le Stellina n'est pas inclus dans le comparatif, et pour cause, il est sorti en 2022! 3 ans déjà et on pourrait donc croire qu'il est largement dépassé et que le temps de la retraite est venu pour lui.. que neni!

En effet, Vaonis a sorti l'artillerie lourde a l?époque. Le Stellina intégrait quasiment toutes les options que vous pouvez trouver aujourd'hui dans un télescope automatique.

Voici les spécifications du Stellina:
- ouverture de 80 mm (contre 50mm pour les Vespera 2 et Pro)
- longueur focale de 400 mm (250mm pour les Vespera)
- filtre anti-pollution
- chauffage anti-buée
-  capteur Sony Sony IMX178, rétro-éclairé, le même qui équipe 3 ans après le Celestron Origin ! 
- pixels de 2,4 µm 
- résolution de 6.4 Mpx

Alors certes, le tout fait 11.2 kg et l'autonomie de la batterie est limitée a 5 heures mails il loge dans un gros sac a dos et peut donc être transportée. 

Autres points forts: 
- la batterie externe est interchangeable ce qui permet de bénéficier facilement de 10h d'observation
- le trépied fourni est d'excellente qualité
- en 2022 le tarif était très élevé mais 3 ans après vous pouvez en trouver en excellent état a 1500-2000 euros. C'est-a-dire la moitie du prix d'un Celestron Origin avec en plus tous les avantages des fonctionnalités de Vaonis: mode mosaïque et mode multi-nuits notamment.

Et le Hestia de Vaonis dans tout ça?

Hestia de Vaonis
Le Hestia n'est pas vraiment un télescope mais pourrait être classe comme une ''lunette pour smartphone'', notamment destine a la photographie solaire et lunaire. Il peut également prendre des images d'objets profonds assez simples, mais n'attendez pas des miracles.

En effet, le principal avantage de cette lunette de 30 mm est son pouvoir de grossissement: x25 avec son oculaire de 14 mm.

Ses dimensions lui permettent d?être très facilement transportable (185g seulement) avec son trépied et son filtre solaire. C'est notamment le compagnon idéal pour les éclipses solaires ou lunaires.

Son tarif est de 249 euros mais ils vaut probablement prendre le pack complet (trépied et filtre solaire) a 399 euros.

Le tout fonctionne via une application dédiée, Gravity.

Avant de vous lancer et d'acheter cette lunette, vérifiez au préalable la compatibilité de votre smartphone:
- pour Apple: a partir de l'iPhone 8 mais pour disposer de toutes les fonctionnalités, mieux vaut un iPhone 13 minimum.
- sous Android, moins de soucis de compatibilité a priori puisque tous les smartphones Android marcheront pour de l'observation solaire et lunaire. La seule limite sera pour le ciel profond, il vous faudra un modele recent chez Samsung, Google, Xiaomi ou Oppo. Par exemple Huawei ne fonctionnera pas car ne tourne pas sous Android.


Le Juge Final: Comparatif des Images!

En effet, au final ce qui va compter sont les images obtenues avec chacun de ces télescopes. Ici, pas d?édition de photo, je ne vais comparer que les photos directement sorties du télescope.

Contrairement a quasiment tous les avis que l'on peut trouver, je ne vais pas me limiter a la nébuleuse d'Orion qui est de loin la cible la plus simple et accessible mais qui ne vous permettra pas d?évaluer objectivement les capacités ''astrophotographiques'' de chaque smart scope ni de vraiment comprendre certaines limitations liées au champ de vision (notamment des smart télescopes qui n'ont pas de mode mosaïque).

La galaxie d?Andromède

Vespera 2 / Vespera Pro: la galaxie est entièrement visible et d'excellente qualité 
La galaxie d?Andromède au Vespera 2 et Vespera Pro














Celestron Origin: du a son champ de vision restreint et pas de mode mosaïque, vous ne verrez que le centre de la galaxie
La galaxie d?Andromède au Celestron Origin











Seestar S50: vous verrez bien toute la galaxie, le rendu est moins bon que les Vespera et Celestron
La galaxie d?Andromède au Seestar S50
















Seestar S30: un beau rendu et un large champ de vision 
Andromede au Seestar S30













Dwarf 3: le large champ de vision vous offre un beau panorama mais de qualité médiocre
La galaxie d?Andromède au Dwarf3
















Unistellar Odyssey et Odyssey Pro: champ de vision minuscule qui ne vous laissera voir que la partie centrale de la galaxie
Galaxie d'Andromede avec Unistellar Odyssey et Odyssey Pro










Unistellar Evscope2/Equinox2: champ de vision qui vous laisse deviner le centre de la galaxie seulement, un résultat decevant.
La galaxie d?Andromède avec Unistellar Evscope2











Les Vespera 2 et Vespera Pro vous permettront d'obtenir une excellente image de la galaxie, et surtout une image complète. Les Seestar S30 et S50 sont aussi d?excellentes alternatives.

Bien que le Dwarf3 permette de shooter toute la galaxie, le rendu est moyen.

Quant aux Unistellar et Celeston Origin, leur champ de vision natif etant limite, vous ne verrez que le centre de la galaxie.


Nébuleuse de la Tete de Cheval / Flamme 

Vespera 2 / Vespera Pro
Nébuleuse de la Tete de Cheval / Flamme au Vespera 2











Seestar S50
Nébuleuse de la Tete de Cheval / Flamme au Seestar S50










Celestron Origin
Nébuleuse de la Tete de Cheval / Flamme au Celestron Origin










Unistellar Odyssey
Nébuleuse de la Tete de Cheval Unistellar Odyssey















Nébuleuse de la Tete de la Flamme Unistellar












Nébuleuse d'Orion

Nébuleuse d'Orion au Vespera 2: je vous renvoie vers mon article sur la nébuleuse d'Orion qui inclus quelques photos faites avec le Vespera2. Sinon voici directement la photo:

Nébuleuse d'Orion au Vespera 2













Nébuleuse d'Orion au Seestar S50
Nébuleuse d'Orion au Seestar S50

Nébuleuse d'Orion au Seestar S30
Nebuleuse d'Orion au Seestar S30










Nébuleuse d'Orion au Celestron Origin
Nebuleuse d'Orion au Celestron Origin










Nébuleuse d'Orion au Dwarf3
Nebuleuse d'Orion au Dwarf3











Nébuleuse d'Orion avec l'Unistellar Odyssey
Nebuleuse d'Orion avec l'Unistellar Odyssey











Orion étant la cible la plus simple, ça ne doit pas vous aider a départager les télescopes mais a comprendre certaines spécificités.

Nébuleuse de la tête de Singe
Au Vespera 2:
Nébuleuse de la tête de Singe au Vespera 2








Avec le Unistellar Odyssey/Evscope2/Equinox2:
Nébuleuse de la tête de Singe  avec Unistellar Odyssey/Evscope2/Equinox2:








Verdict final - S'il ne devait rester qu'un seul télescope intelligent !


Malgré les différences de prix, de fonctionnalités et de technicité entre tous les télescopes présentés ici (n'oublions pas qu'il en manque quelques anciens modèles tels les Dwarf 1 et 2, et les Unistellar Evscope et Equinox 1), essayons tout de même de les comparer et de faire un classement basé  uniquement sur le rapport performance/prix
 
En termes de prix, les Seestar S30 et S50 s'en sortent le mieux avec le Dwarf 3. Par contre les performances du S30 et du Dwarf3 sont limitées par leurs capteurs et leur ouverture et longueur focale. Le mode vidéo est un plus mais ce n'est pas la vocation primordiale d'un télescope automatique. 

Pour l?entrée de gamme, dans l'ordre, on préférera: 
Seestar S50, Seestar S30, Dwarf 3


Continuons a compléter notre classement, mais cette fois prenons les plus chers.

Les Unistellar sont les plus onéreux avec le Celestron mais les qualités techniques et les fonctionnalités de ce-dernier sont bien au-dessus de tous les Unistellar (bien que sur le papier les spécifications techniques des Unistellar soient bonnes).

Les Unistellar n'ont par ailleurs aucune fonctionnalités pour de l'astrophotographie, même pas un mode mosaïque. Le Celestron ne l'a pas encore mais c'est pour bientôt (a priori...). En attendant cela l'handicape de par son champ de vision, certes très utile pour les petits objets, mais inutilisable pour les plus gros.

Autres gros inconvénient des Unistellar, a part l'Odyssey, il faut aussi faire le focus et collimater les miroirs. Un comble pour des télescopes automatiques. L'Odyssey est lui automatique mais ses performances photographiques restent bien mauvaises pour un tel niveau de prix. En bref, oubliez les Unistellar, ils ne veulent pas grand chose. Leur technologie est dépassée, ils sont encombrants et ne sont pas du tout au niveau pour de la photo (même basique) et question prix, c'est limite a classer au rang des arnaques !

Compilons le tout: Celestron Origin, Seestar S50, Seestar S30, Dwarf3, Odyssey, Equinox2, Evscope2

Il reste maintenant a ajouter les telescopes automatiques de chez Vaonis, et la. il y a du niveau. La question est. comment se classent-ils par rapport aux Seestar et au Celestron (on l'a bien compris, les Unistellar resteront bons derniers et quasi hors classement...).

Le Vespera Pro bénéficie de quelques améliorations techniques avec un meilleur capteur, une meilleur batterie et un stockage plus important. Cependant tout cela a un prix et double quasiment le tarif d'un Vespera2 ! D'autant plus, le capteur, bien que meilleur, vous demandera bien plus de temps d'acquisition que le Vespera2 avant de le dépasser. Ce qui signifie que le Vespera Pro s'adresse a une cible très précise de quasi professionnels de l'astrophotographie - tout du moins des utilisateurs très avances qui disposent non seulement de beaucoup de temps pour passer 5-10 heures sur une cible unique et surtout de talents d?éditions photo. Le Vespera2 lui passe donc devant car plus accessible.

Ajoutons également un ''ancêtre'' a ce classement: le Stellina. En effet, il dispose du même capteur que le Celestron Origin et leurs champs de vision sont assez proches. Les différences majeures sont:
- l'ouverture, un peu plus faible pour le Stellina avec 80 mm (contre 152 mm pour le Celestron)
- mais une longueur focale un peu meilleure de 400 mm (contre 335 mm pour le Celestron)
- un encombrement plus important pour le Celestron alors que le Stellina loge dans un (assez gros) sac a dos 
- le Stellina dispose de toutes les fonctionnalités adaptées a l'atrophoto que le Celestron n'a pas: multi-nuits et surtout mode mosaïque
- le prix du Celestron est aussi un peu rédhibitoire... meme le Stellina a sa sortie n;etait pas aussi cher. Et bien qu'il se fasse rare aujourd'hui, on en trouve entre 1500 et 2000 euros. Vous pourriez donc vous payez 2, voire 3, Stellina pour un seul Celestron. 

Pour toutes ces raisons, bien que le Ceslestron soit un excellent télescope, il manque encore de maturité et reste limite de part son champ de vision très restreint, mas aussi sa taille qui le limiteront a une utilisation locale (pas de voyage). 


CLASSEMENT FINAL
1- Vaonis Stellina
2- Vaonis Vespera 2
3- Celestron Origin
4- Vaonis Vespera Pro
5- Seestar S50
6- Seestar S30
7- Dwarf 3
8 - Unistellar Odyssey
9- Unistellar Equinox2
10- Unistellar Evscope2



Nébuleuse de la Rosette - NGC 2237
Au c?ur de la constellation de la Licorne, à quelque 5 000 années-lumière de notre planète, se déploie l'un des paysages cosmiques les plus enchanteurs : la nébuleuse de la Rosette, aussi connue sous le mom de Caldwell 49 ou NGC 2237. Ce vaste complexe gazeux, dont le nom évocateur lui vient de sa ressemblance avec une rose épanouie, constitue bien plus qu'un simple objet de contemplation céleste. Il s'agit d'une véritable pouponnière stellaire où se joue, sous nos yeux cosmiques, le ballet éternel de la naissance des étoiles.


Une structure complexe révélée par l'astrophotographie moderne

La Rosette (NGC 2237) se présente comme une gigantesque enveloppe de gaz et de poussières interstellaires s'étendant sur environ 130 années-lumière. Sa forme caractéristique, qui rappelle une fleur cosmique aux pétales délicats, résulte de l'interaction complexe entre le rayonnement ultraviolet des jeunes étoiles massives et le nuage moléculaire qui les a engendrées. Les images en haute résolution révèlent une structure filigranée où se mêlent des globules de Bok sombres, des filaments de gaz ionisé et des régions de densité variable.

Au centre de cette nébuleuse en émission se trouve l'amas ouvert NGC 2244, un groupe d'étoiles chaudes de type O et B âgées de seulement quelques millions d'années. Ces astres jeunes mais puissants, véritables phares cosmiques, bombardent leur environnement de rayonnement énergétique, sculptant progressivement la nébuleuse et lui donnant cette apparence de cavité centrale entourée d'une enveloppe plus dense.

Un laboratoire naturel pour l'étude de la formation stellaire

La Rosette offre aux astronomes une occasion unique d'étudier les processus de formation stellaire à grande échelle. Contrairement à de nombreuses autres régions de formation d'étoiles qui apparaissent comme des sites isolés, cette nébuleuse présente une structure hiérarchisée où l'on peut observer simultanément différents stades du processus de naissance stellaire.

Les observations en infrarouge ont permis de percer le voile de poussière pour révéler des centaines d'étoiles en formation, certaines encore enfouies dans leurs cocons gazeux. Les globules de Bok, ces nodules sombres de gaz et de poussière visibles en silhouette contre le fond lumineux de la nébuleuse, représentent autant de sites potentiels de formation d'étoiles futures. La compression du gaz sous l'effet des ondes de choc provenant des étoiles centrales pourrait déclencher une nouvelle génération de formation stellaire dans ces régions périphériques.

Nébuleuse de la Rosette au Vaonis Vespera 2
Nébuleuse de la Rosette capturée au Vaonis Vespera 2


Une palette chromatique révélatrice

La coloration caractéristique de la Rosette, où dominent les teintes rougeâtres, est due à l'émission de l'hydrogène ionisé (raie H-alpha). Cette lueur caractéristique trahit l'intense rayonnement ultraviolet des étoiles centrales qui arrachent leurs électrons aux atomes d'hydrogène. Lorsque ces électrons se recombinent avec les protons, ils émettent cette lumière rouge si typique des nébuleuses en émission.

Certaines zones présentent des reflets bleutés, témoignant de la lumière stellaire réfléchie par les microscopiques grains de poussière interstellaire. Ces variations chromatiques offrent aux astrophysiciens des indices précieux sur la densité, la température et la composition chimique des différentes régions de la nébuleuse.

Un objet accessible aux astronomes amateurs

Contrairement à de nombreux objets du ciel profond qui nécessitent un équipement sophistiqué pour être appréciés, la nébuleuse de la Rosette se révèle généreuse envers les observateurs terrestres. Située près de l'équateur céleste, elle est accessible depuis les deux hémisphères. Sous un ciel suffisamment sombre, elle peut être devinée avec de simples jumelles comme une tache nébuleuse entourant l'amas stellaire NGC 2244.

Les astrophotographes apprécient particulièrement cet objet qui, avec un temps de pose suffisant et l'utilisation de filtres appropriés, révèle toute sa splendeur florale. Les images en haute résolution permettent de distinguer les subtiles variations de texture et de luminosité qui font de cette nébuleuse l'une des plus photogéniques du ciel hivernal.

Capture accélérée de la nébuleuse de la Rosette au Vespera 2 - filtre Dual band:

Une fenêtre sur l'évolution des systèmes stellaires

L'étude approfondie de la Rosette a permis de valider plusieurs théories concernant l'influence des étoiles massives sur leur environnement. Le phénomène de "retroaction stellaire", par lequel les étoiles nouvellement formées modifient les conditions du nuage qui les a engendrées, y est particulièrement bien illustré. Les puissants vents stellaires et le rayonnement intense des étoiles centrales ont déjà creusé une cavité de plusieurs dizaines d'années-lumière dans le nuage moléculaire originel.

Cette interaction violente entre les étoiles et leur berceau gazeux conditionne l'évolution ultérieure de la nébuleuse. D'une part, elle limite la durée de vie du nuage en dispersant la matière nécessaire à la formation de nouvelles étoiles. D'autre part, la compression des régions périphériques par les ondes de choc peut y déclencher à son tour des épisodes de formation stellaire, illustrant le caractère cyclique de la vie galactique.

Un symbole de la beauté et de la violence cosmiques

La nébuleuse de la Rosette, par son équilibre parfait entre grâce esthétique et phénomènes astrophysiques extrêmes, résume à elle seule le double visage de l'univers. Sous son apparence délicate de fleur cosmique se cachent des processus d'une violence inouïe : des étoiles naissantes aux températures de plusieurs dizaines de milliers de degrés, des vents stellaires se propageant à des millions de kilomètres/heure, des ondes de choc comprimant la matière interstellaire.

Ce contraste entre beauté et puissance, entre fragilité apparente et énergie colossale, fait de la Rosette bien plus qu'une simple curiosité céleste. Elle devient une métaphore cosmique, rappelant que dans l'univers comme dans la nature terrestre, la création procède souvent de forces titanesques mises au service d'une harmonie supérieure. Pour l'astronome comme pour le simple contemplateur du ciel, elle reste l'un des témoignages les plus éloquents de la magnificence de notre galaxie.

K2-18b
Des chercheurs de l?université de Cambridge ont détecté de nouveaux indices (bien que provisoires) suggérant que la planète K2-18b, en orbite autour d?une étoile éloignée, pourrait abriter des formes de vie.

L?équipe a analysé l?atmosphère de cette exoplanète à l?aide du télescope spatial James Webb (JWST) de la NASA, révélant la présence de molécules qui, sur Terre, sont uniquement produites par des organismes vivants simples.

C?est la deuxième fois que des composés liés à la vie sont détectés sur K2-18b, mais cette observation est jugée plus prometteuse que la précédente. Cependant, les chercheurs précisent qu?il faudra davantage de données pour confirmer ces résultats.

Une planète potentiellement habitable ?

K2-18b est une super-Terre, environ 2,5 fois plus grande que la nôtre, située à 124 années-lumière de distance ? bien au-delà des possibilités de voyage humain.


Grâce à la puissance du JWST, les scientifiques peuvent analyser la composition chimique de l?atmosphère de cette planète en observant la lumière stellaire filtrée à travers ses gaz.


L?étude indique que l?atmosphère pourrait contenir des traces de diméthylsulfure (DMS) ou de diméthyldisulfure (DMDS) ? deux molécules que, sur Terre, produisent les phytoplanctons marins et certaines bactéries.


Le professeur Nikku Madhusudhan, responsable de l?étude, a été surpris par la quantité détectée lors d?une seule session d?observation, estimant que les niveaux seraient des milliers de fois supérieurs à ceux observés sur Terre.


Selon lui, si ces gaz sont effectivement liés à la vie, « cette planète serait littéralement grouillante de vie ».

De grandes promesses, mais beaucoup d?inconnues

Madhusudhan souligne que si la présence de vie sur K2-18b est confirmée, cela pourrait signifier que la vie est commune dans la galaxie. Mais il reste prudent : la détection actuelle atteint une signification statistique de 3 sigma (99,7 %), bien en deçà du seuil scientifique de 5 sigma (99,9999 %) nécessaire pour parler de découverte.


Des chercheurs indépendants, comme la professeure Catherine Heymans (Astronome royale d?Écosse), soulignent que même avec des données parfaites, il serait impossible d?affirmer avec certitude que ces gaz ont une origine biologique, car des phénomènes géologiques inconnus pourraient également expliquer leur présence.

planète K2-18b
Cette impression d'artiste montre à quoi pourrait ressembler un monde aquatique avec une atmosphère d'hydrogène, comme la planète K2-18b.

Le débat scientifique continue

Des interprétations alternatives émergent aussi :
  • Certains scientifiques suggèrent que K2-18b pourrait être un mini géant gazeux sans surface solide,

  • D?autres pensent à un océan de roche en fusion, incompatible avec la vie,

  • Et d?autres encore estiment qu?il pourrait s?agir d?une vaste étendue d?eau liquide, expliquant l?absence d?ammoniac dans l?atmosphère.

Un moment charnière ?

Le professeur Chris Lintott, présentateur de The Sky at Night sur la BBC, salue le travail de l?équipe de Cambridge mais appelle à la prudence, rappelant que d'autres "moments prometteurs" dans la quête de la vie extraterrestre se sont révélés peu concluants.


Pour le professeur Madhusudhan, cette étape pourrait être le point de bascule dans notre compréhension de l?univers :

« Dans quelques décennies, on se souviendra peut-être de ce moment comme celui où l?univers vivant est devenu à notre portée. »

L?étude a été publiée dans The Astrophysical Journal Letters.

Comète C/2025 F2 (SWAN25F)

L?univers ne cesse de nous surprendre, et parmi ses phénomènes les plus fascinants figurent les comètes, ces voyageuses glacées venues des confins du système solaire. Récemment, une nouvelle comète a attiré l?attention des astronomes : C/2025 F2 ou SWAN25F. Découverte grâce aux instruments dédiés à l?observation des comètes, cette dernière suscite déjà l?enthousiasme des scientifiques et des amateurs du ciel. Mais que savons-nous exactement de cette comète ? Quelle sera sa trajectoire, et pourrait-elle devenir visible à l??il nu ? Plongeons dans l?étude de ce nouvel objet céleste.

Une Découverte Récente

La comète C/2025 F2 a été détectée dans le cadre des observations menées par le système SWAN (Solar Wind ANisotropies), un instrument embarqué à bord de l?observatoire spatial SOHO (Solar and Heliospheric Observatory). Ce dispositif, initialement conçu pour étudier le vent solaire, s?est révélé extrêmement efficace pour repérer les comètes, en particulier celles riches en hydrogène.

Contrairement à certaines comètes découvertes des mois, voire des années avant leur passage près du Soleil, SWAN25F a été identifiée relativement peu de temps avant son approche la plus proche de notre étoile. Cela signifie que son observation est d?autant plus précieuse, car elle permet d?étudier une comète encore peu altérée par la chaleur solaire.

Origine et Trajectoire

Les premières analyses suggèrent que SWAN25F provient très probablement du nuage d?Oort, ce réservoir géant de corps glacés situé bien au-delà de l?orbite de Pluton. Les comètes issues de cette région sont particulièrement intéressantes, car elles contiennent des matériaux primitifs datant de la formation du système solaire, il y a plus de 4,5 milliards d?années.

Son orbite semble être hyperbolique ou très allongée, ce qui indique qu?il pourrait s?agir de son premier passage près du Soleil. Ces comètes dites "dynamiquement nouvelles" sont souvent imprévisibles : elles peuvent soit se sublimer de manière spectaculaire sous l?effet de la chaleur solaire, soit se fragmenter et disparaître rapidement.

Activité et Évolution

Lorsqu?une comète s?approche du Soleil, les glaces qui la composent (eau, monoxyde de carbone, dioxyde de carbone) se subliment, formant une chevelure (ou coma) de gaz et de poussières, ainsi qu?une ou plusieurs queues. Dans le cas de SWAN25F, les premières observations ont révélé une activité notable, avec une chevelure se développant rapidement.

Les astronomes surveillent particulièrement :

- Sa magnitude (sa luminosité apparente), qui déterminera si elle pourra être visible à l??il nu ou seulement aux jumelles/télescopes.
- La formation de queues, notamment une queue de gaz ionisé (bleutée) et une queue de poussières (jaunâtre), qui dépendent de l?interaction avec le vent solaire.
- Les risques de fragmentation, fréquents chez les comètes nouvelles lorsqu?elles subissent un réchauffement brutal.

Peut-On l?Observer ?

Les meilleures chances d?observation dépendront (comme d'habitude pour les comètes) de:
- son altitude dans le ciel (si elle est trop proche de l?horizon, l?observation sera difficile).
- sa distance au Soleil et à la Terre au moment de son éclat maximal.
- les conditions météorologiques et de pollution lumineuse

Pour observer et avant tout positionner C/2025 F2 dans le ciel, vous pouvez obtenir ses coordonnées sur theskylive.com.

Dans l?hémisphère nord, elle est pour le moment visible tôt le matin, de 3 a 6h du matin puisqu'elle remonte a partir de 1h30 au-dessus de l'horizon. Puis vers la fin Avril elle sera basse en fin de soirée. Elle disparaîtra ensuite pour l?hémisphère nord.
Position de C/2025 F2 au petit matin
Position de C/2025 F2 au petit matin
Pour l?instant, les prévisions concernant la luminosité maximale de SWAN25F restent incertaines. Si certaines comètes deviennent suffisamment brillantes pour être admirées sans instrument (comme Neowise en 2020), d?autres ne sont visibles qu?avec un équipement astronomique.

La magnitude est pour le moment en nette amélioration, passant de 11.8 a 8.8 en seulement 2 semaines.
C/2025 F2 magnitude
Magnitude de C/2025 F2
La magnitude maximal devrait être atteinte vers le 1er Mai (si la comète reste intacte d'ici la) avec une magnitude possible de 5.46. Sachant que la limite de magnitude visible a l'?il nu (sans pollution lumineuse) est de 6, vous devrez très probablement vous munir de jumelles ou encore mieux d'un télescope. Votre appareil photo pourrait être capable de la photographier en mode nuit.

Magnitude maximale de C/2025 F2
Magnitude maximale de C/2025 F2

Importance Scientifique

Même si SWAN25F ne devient pas un spectacle visuel mémorable, elle représente une opportunité scientifique majeure. Les comètes nouvelles comme celle-ci permettent d?étudier :

- la composition originelle du système solaire, car leurs glaces et poussières sont peu altérées.
- les mécanismes de sublimation et d?éjection de matière, qui varient selon la distance au Soleil.
- les effets du vent solaire sur la formation des queues ioniques.

Les télescopes terrestres et spatiaux, comme le James Webb (JWST) ou le Hubble, pourraient être pointés vers elle pour des analyses spectrales approfondies.

Un Événement à Suivre

La comète C/2025 F2 (SWAN25F) est un rappel fascinant de la dynamique toujours changeante de notre système solaire. Qu?elle devienne un objet visible à l??il nu ou reste discrète, son étude enrichira notre compréhension des comètes et des processus qui ont façonné notre univers.

Pour ceux qui souhaitent l?observer, il est conseillé de consulter régulièrement les bulletins astronomiques et de préparer jumelles ou télescopes. Qui sait ? Peut-être nous réservera-t-elle une belle surprise dans les semaines à venir.

Restez à l?affût, le ciel pourrait nous offrir un nouveau spectacle

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